Saccagées et pillées par les invasions successives, ruinées par la révolution, l'église et l'abbaye subirent de multiples restaurations au cours des siècles.
L’appui de Philippe Auguste, à la fin du XIIe siècle, a joué certainement un grand rôle dans une transformation majeure de l’abbaye, lui donnant cet aspect de forteresse, que même les apports et réparations pratiqués par la suite, n’ont pas effacé.

Le bâtiment conventuel est adossé à l’escarpement rocheux. La longue façade qui regarde la vallée est soutenue par six contreforts trois redans percés d’une meurtrière sous le larmier ; l’angle des coups de logis regardant la ville est protégé par la haute tour ronde contenant un escalier ; elle est percée de meurtrières dans sa montée et de baies carrées au-dessous d’une corniche qui la couronne et soutient le toit conique.

Sur les flancs du monument subsistent encore les corbeaux supportant jadis une galerie extérieure servant de chemin de ronde. Par des restaurations successives les styles des XII, XV et XVIe siècles ont été magnifiquement restaurés après les désordres importants générés par les guerres.

Abritant jusqu’à la Révolution une communauté de religieux séculiers, de l’ordre des Augustins, l’abbaye en partie détruite fut vendue comme bien national. Cent ans plus tard, son propriétaire André Ouvré en fit donation au Département de Seine-et-Marne avec pour seule exigence, son utilisation pour un hospice de vieillards indigent.

Aujourd'hui devenue maison de retraite médicalisée, l'abbaye ne se visite pas mais offre l'accès de son parc aux visiteurs.

En 1937, l'Abbaye royale Saint-Séverin est Classée Monument Historique